La transformation des cafards
Observer la loi du silence pour épargner à ses camarades les rigueurs de la justice et "mijoter dans le placard" sans que personne se soucie d'envoyer de l'argent ou des oranges, il y a de quoi mettre en rage le plus doux des malfrats. Rien d'étonnant donc si Alphonse Boudard, libéré pour raison de santé, veut demander des comptes à ses associés : Rouquemoute le poussah, Edmond Clancul et Youpe-le-Fourgue.
Reste à savoir sous quelle pierre ces cloportes se sont cachés. Aux anciennes adresses, plus personne. En cours de route, Alphonse cueille une jolie fleur nommée Anne-Marie. Il l'a trouvée dans une galerie d'art et lors d'un rendez-vous tombe sur Youpe transmué en mécène de la peinture. Ce n'est rien comme métamorphose à côté de celle d'Edmond...
Alphonse Boudard est le prince de l'argot et du titi parisien, il l'élèvera même au rang d'art puisqu'il décrochera le prix Renaudot avec Les Combattants du Petit bonheur en 77 et celui de l'Académie Française avec Mourir d'enfance 18 ans plus tard.
La Métamorphose des cloportes, Alphonse Boudard (La petite Vermillon)